L'histoire des bijoux antillais

L'histoire des bijoux antillais

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Une véritable culture

Les bijoux antillais sont chargés d’histoire, ils puisent leur source dans les cultures africaines et dans  l’esclavage.  Bien sûr, les esclaves ne portaient pas de bijoux et encore moins de bijoux en or. Ce n’est que quand ils commencent à cultiver un lopin de terre donné par le maître,  qu’ils peuvent acheter des bijoux en or grâce à la vente de leurs produits agricoles.

Les bijoux antillais sont chargés de significations : signes d’émancipation, d’élégance, de pouvoir, de charme. Les bijoux antillais  ont une valeur culturelle et sociale (richesse, statut social, croyances spirituelles).

Les bijoux antillais sont chargés d’influences : influences africaines (formes géométriques, couleurs vives, perles) ; amérindiennes (coquillages, graines, pierres précieuses, représentations d’animaux, de plantes, formes géométriques) et européennes (formes florales, animaux, cœurs, croix).

L’évolution des bijoux antillais

Les bijoux antillais ont beaucoup évolué mêlant traditions et modernité. Beaucoup de nos bijoutiers sont des antillais, ils font preuve d’ingéniosité, d’imagination, de créativité. Beaucoup de nouveaux modèles sont apparus : le ka pour ne citer que celui-là. Les boucles d’oreilles « les créoles » existent sous des formes et des tailles différentes. Elles sont offertes aux petites filles à leur baptême ou leur première communion.

Les bijoux antillais sont en général imposants (signe de réussite sociale),  de teintes diverses : jaune, rouge, vert.

Les bagues étaient peu portées, à cause du travail dans les champs. Les choses ont bien changé depuis une trentaine d’années, les doigts de femmes antillaises se parent de ces magnifiques bijoux  qui se diversifient sans cesse.

Le nom des différents bijoux antillais

  • Le collier chou
  • Le collier forçat, pièce qui souligne le grand savoir-faire de nos artisans, les mailles sont de formes, d’aspects et de grosseurs différents.
  • Le grain d’or
  • Le collier gros-sirop était un bijou essentiel qui était porté lors des cérémonies : baptêmes, mariages…
  • Le collier chou nous vient de l’île sœur la Martinique (les Mabos ou Dâs les portaient avec tant d’élégance et de prestance lors des baptêmes). Les mailles ont la forme de petits choux.
  • Le grain d’or, bien de chez nous, fabriqué de boules d’or (lisses ou striées), nous rappelle le collier de perles.
  • Les mailles café, grain de riz,
  • La chaîne torsadée
  • Les grenats
  • Les camées,
  • La maille corde (fils d’or torsadés)
  • Les mailles concombre (mailles ovales à l’intérieur un entrelacement de filigranes. Ce collier est monté sur une chaîne à petites mailles rondes.
  • Les créoles portées d’abord par les esclaves (nourrices et domestiques ayant la faveur des maîtres). 
  • Les dormeuses (ornées de petites fleurs parfois parsemées de diamants).
  • La pomme cannelle inspirée par le fruit bien connu et apprécié de chez nous.
  • L’hibiscus (fleur à long pistil très populaire de nos îles)
  • Le dahlia (de forme aplatie, composé d’un cercle d’or, à l’intérieur duquel se juxtaposent de petites corolles de fleurs rondes et au centre un minuscule grain d’or, ce bijou nous rappelle bien sûr la fleur).
  • Anthurium,
  • L’oursin,
  • La chenille (se composent de trois torsades de fils d’or qui sont à leur tour torsadées en un seul corps pour ressembler à la chenille.)
  • Le colibri,
  • Le tété négresse hommage à la femme noire (tétés droits et pointus).
  • Récemment le ka,
  • Les fagots de cannes (formés de petits cylindres d’or ciselés et noués par une feuille d’or imitant le paquet de cannes à sucre attachées.)
  • Feuilles de vigne (ce bijou est composé d’un anneau ovale qui comprend deux feuilles de vigne qui embrassent une grappe de raisins, plusieurs variantes existent).
  • Les Nids de guêpes (se composent d’une série d’écailles hexagonales légèrement incurvées pour rappeler au plus près le nid de guêpes, au sommet du cône se trouve une fleur et au milieu un grain d’or.)
  • Les joncs  ou bracelet d’esclave (bracelets ronds creux ou pleins,  qui s’ouvrent à moitié pour l’enfiler, son fermoir est doté une chaînette qui rappelle la chaîne des esclaves. 
  • Les broches, les épingles, les barrettes se mêlent aux colliers, aux boucles d’oreilles

Dé mo kat pawol

Ces différents bijoux cités précédemment existent en parure (collier, bracelet, bague, boucles d’oreilles). Les colliers peuvent être de mailles plus ou moins fines,  plates, rondes, ovales, torsadées et parfois rehaussés d’un barillet.

Certains bijoux peuvent être montés sur pierres noires. Les colliers sont parfois portés à plusieurs, en sautoirs enroulés plusieurs fois autour du cou. Les maîtres et leurs enfants offraient à leurs esclaves préférées des grains d’or pour les récompenser. Ces dernières les faisaient monter progressivement en collier. 

Vous l’avez bien compris, les bijoux représentent notre identité culturelle. Ils sont portés avec beaucoup de fierté et d’élégance, ils marquent notre attachement à nos racines, à ce que nous sommes. D’autres matériaux que l’or sont utilisés pour confectionner des bijoux tels que l’argent, l’écaille de tortue, l’os, le coco, le corail, la nacre, les coquillages, le cuir, l’ambre, les graines…

Les bijoux sont aussi beaucoup portés par les hommes.

Les bijoux antillais et créoles sont une richesse multi culturelle  où se conjuguent moult influences, richesses, originalité, savoir-faire…   

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